mardi 22 juillet 2014

Les différentes sortes de qì


Les qì

Après avoir longuement porté un intérêt dans tous les arts énergétiques chinois que sont les arts martiaux, le qìgōng, le tàijíquán, le fēng shuǐ, la MTC et le yì jīng, je me dois de constater que la notion du souffle ″qì″ existe de façons différentes dans ces discipline distinctes, à l’exception du yì jīng où il n’est jamais fait la mention de ce terme ″qì″ sans doute trop jeune pour figurer dans un ouvrage aussi ancien.

Les différentes sortes de qì, ne sont en fait pas des diversités de matières mais des observations divergentes dues à des manifestations de phénomènes naturels distincts.

Le yuán qì de la médecine traditionnelle chinoise (MTC) représente le qì que l’on reçoit à la naissance, un peu comme une batterie transmise par nos ancêtres.

Le shā qì du fēng shuǐ représente le lieu où l’influence des courants telluriques ou la configuration d’un aménagement peut nuire à la santé.

En qìgōng et en tàijíquán on a beaucoup de sorte de qì très distinctement mis en conception.

Dans mon expérience pratique et pragmatique du qìgōng,  le qì se révèle comme étant une seule et unique chose. C’est toujours un mystère inexplicable et une sensation qui ne peut être transmise par des mots.

On a l’impression d’être anesthésié, on a des sensations magnétiques, des picotements, du chaud, du froid, des frissons, mais surtout un bien-être subtil.

Dans le yì jīng (livre des mutations) le qì ne figure donc pas dans le texte originel, mais par contre il y a un caractère qui n’est présent qu’une seule et unique fois dans tout le texte. C’est le caractère líng, qui, s’il est associé au terme qì (líng qì), il est alors l’équivalent du Reiki japonais.

Líng qì est dans la science du fēng shuǐ, la force spirituelle d’un lieu, d’une montagne, ou les influx transcendants où vivent les génies (êtres élémentaires). Est-ce encore une autre sorte de qì, ou est-ce une différente interprétation d’une même chose mesurée d’un autre point de vue.

Le qì de la terre est considéré comme étant yīn et le qì du ciel est considéré comme étant yáng.

Le qì universel du dào qui se manifeste dans la bipolarité du tàijí (yīn yáng), est donc la manifestation du souffle causé par le vide (wújí). Autrement dit ″un vide″ cause naturellement un appel d’air.

L’exploitation du vide est analogue à toutes les disciplines énergétiques énoncée ici.

En acupuncture on pique le point en créant une dépression pour appeler le souffle. En fēng shuǐ on utilise le vide pour accumuler et faire circuler le qì. Dans les tàolù du gōngfū on exploite le vide pour la propulsion du corps et des membres. Dans la méditation le vide mental sert à accumuler la force vitale qui s’exprime dans le concept  jīng-qì-shén ou les trois trésors qui correspondent à la terre, l’homme et le ciel. Les trois chances de l’être humain, ou les trois parties du cerveau (tête, cœur, ventre) sont l’image de la trinité du ciel ou la véritable expression de l’intelligence. Seul le vide unifie tous ces concepts, car il est l’unique source de l’énergie cosmique. Il demeure un mystère car il est la vacuité qui se distingue par une absence de valeur et en même temps comme une valeur fondamentale nécessaire à l’existence. Ce genre de paradoxe peut aider à comprendre comment nous avons souvent l’habitude de nous donner une trop grande importance.

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