jeudi 12 décembre 2013

Sexualité taoïste


Les mystères de l’orgasme masculin


Le phénomène de l’injaculation qui permet de prolonger l’orgasme est-il vraiment crédible et pertinent ?

Dans l’art de faire l’amour selon la voie taoïste, l’homme doit apprendre à se contrôler pour permettre à la femme d’atteindre un ou plusieurs orgasmes. L’injaculation qui consiste à empêcher la prostate d’expulser la semence à l’extérieur, connaît différentes méthodes pour arriver à ses fins. Mais est-ce vraiment bien, car il semble que l’orgasme masculin soit en réalité indépendant  de l’éjaculation ? Cela serait prouvé par le fait que les garçons auraient des orgasmes avant la puberté. Ceci voudrait donc dire que les croyances modifient le comportement et l’acte en lui-même.

Beaucoup de femmes croient que leur partenaire masculin doit arriver à l’éjaculation pour dire qu’elles aient satisfait leur homme. Mais comment pourrait-elle savoir cela puisqu’elles ne sont pas dans un corps d’homme justement ? Il s’agit donc simplement d’une croyance fondée, et c’est ce qui gâche tout. En effet, la majorité des hommes croient aussi à cette idée, malheureusement, et c’est bien cela qui cause la frustration de nombreux couples.

De plus, le fait de garder la semence lors de l’injaculation, devrait amener le sujet à pomper cette substance par des exercices respiratoires synchronisés avec les muscles du périnée pour peut-être éviter justement les problèmes de prostate précisément. Les taoïstes pensent que ces exercices spécifiques servent à nourrir le cerveau. En faisant remonter l’élément eau du bas, vers la tête, l’adepte vide sa prostate dans sa phase d’inspiration et de contraction du périnée. Il s’agit là d’ésotérisme, car rien ne prouve que la substance matérielle remonte (et c’est même certainement impossible), mais sur un plan métaphysique, le cerveau est informé et cependant nourri d’une certaine manière. Cet effet placebo a donc sa place dans un monde où les certitudes intellectuelles sont soumises à l’expérience que chacun peut faire pour lui-même.

L’injaculation serait ainsi une voie de garage dans la mesure où l’adepte ne pourrait pas sentir le point de friction qui l’amène à l’orgasme qui devrait se situer juste avant l’éjaculation, et qu’il puisse en quelque sorte faire un retour ou marche arrière. Ceci expliquerait pourquoi l’injaculation entraîne très souvent la chute de l’érection.

Le but de la pratique de l’art d’aimer n’est pas d’empêcher l’injaculation ou l’éjaculation, mais de comprendre le phénomène du véritable orgasme masculin et d’essayer de le prolonger. Cette phase est plutôt inconnue chez l’homme et elle est surtout très courte. Le problème majeur vient du fait que l’on pense que l’orgasme est uniquement centré sur le pénis alors que c’est totalement faux. Les femmes ont une expérience très subtile en matière d’orgasme et leurs témoignages devraient nous aider à nous guider vers cet usage de la sexualité dans une perspective spirituelle et bien plus belle que l’acte en lui-même tel qu’il est généralement présenté.

Les êtres humains peuvent se différencier des animaux dans le sens que l’acte sexuel n’est pas simplement un processus de reproduction, mais qu’il est bien une voie vers l’épanouissement spirituel. Pour cela il va falloir revoir certaines choses en matière de dogmes et de croyances. Les tabous sont nombreux et destructeurs dans ce domaine, surtout pour les femmes qui doivent se libérer de l’emprise d’un machisme qui a établi des règles absurdes. Les hommes eux, doivent simplement apprendre à reconnaître l’orgasme qui est différent de l’éjaculation et apprendre aussi à jongler avec la gestion de leur énergie, à savoir quand il est bon ou non de se lâcher.

 

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire