Les mystères de l’orgasme masculin
Le phénomène de l’injaculation qui permet de prolonger
l’orgasme est-il vraiment crédible et pertinent ?
Dans l’art de faire l’amour selon la voie taoïste, l’homme
doit apprendre à se contrôler pour permettre à la femme d’atteindre un ou
plusieurs orgasmes. L’injaculation qui consiste à empêcher la prostate
d’expulser la semence à l’extérieur, connaît différentes méthodes pour arriver
à ses fins. Mais est-ce vraiment bien, car il semble que l’orgasme masculin
soit en réalité indépendant de l’éjaculation ? Cela serait prouvé par le
fait que les garçons auraient des orgasmes avant la puberté. Ceci voudrait donc
dire que les croyances modifient le comportement et l’acte en lui-même.
Beaucoup de femmes croient que leur partenaire masculin doit
arriver à l’éjaculation pour dire qu’elles aient satisfait leur homme. Mais
comment pourrait-elle savoir cela puisqu’elles ne sont pas dans un corps
d’homme justement ? Il s’agit donc simplement d’une croyance fondée, et
c’est ce qui gâche tout. En effet, la majorité des hommes croient aussi à cette
idée, malheureusement, et c’est bien cela qui cause la frustration de nombreux
couples.
De plus, le fait de garder la semence lors de
l’injaculation, devrait amener le sujet à pomper cette substance par des
exercices respiratoires synchronisés avec les muscles du périnée pour peut-être
éviter justement les problèmes de prostate précisément. Les taoïstes pensent
que ces exercices spécifiques servent à nourrir le cerveau. En faisant remonter
l’élément eau du bas, vers la tête, l’adepte vide sa prostate dans sa phase
d’inspiration et de contraction du périnée. Il s’agit là d’ésotérisme, car rien
ne prouve que la substance matérielle remonte (et c’est même certainement
impossible), mais sur un plan métaphysique, le cerveau est informé et cependant
nourri d’une certaine manière. Cet effet placebo a donc sa place dans un monde
où les certitudes intellectuelles sont soumises à l’expérience que chacun peut
faire pour lui-même.
L’injaculation serait ainsi une voie de garage dans la
mesure où l’adepte ne pourrait pas sentir le point de friction qui l’amène à
l’orgasme qui devrait se situer juste avant l’éjaculation, et qu’il puisse en
quelque sorte faire un retour ou marche arrière. Ceci expliquerait pourquoi
l’injaculation entraîne très souvent la chute de l’érection.
Le but de la pratique de l’art d’aimer n’est pas d’empêcher
l’injaculation ou l’éjaculation, mais de comprendre le phénomène du véritable
orgasme masculin et d’essayer de le prolonger. Cette phase est plutôt inconnue
chez l’homme et elle est surtout très courte. Le problème majeur vient du fait
que l’on pense que l’orgasme est uniquement centré sur le pénis alors que c’est
totalement faux. Les femmes ont une expérience très subtile en matière
d’orgasme et leurs témoignages devraient nous aider à nous guider vers cet
usage de la sexualité dans une perspective spirituelle et bien plus belle que
l’acte en lui-même tel qu’il est généralement présenté.
Les êtres humains peuvent se différencier des animaux dans
le sens que l’acte sexuel n’est pas simplement un processus de reproduction,
mais qu’il est bien une voie vers l’épanouissement spirituel. Pour cela il va
falloir revoir certaines choses en matière de dogmes et de croyances. Les
tabous sont nombreux et destructeurs dans ce domaine, surtout pour les femmes qui
doivent se libérer de l’emprise d’un machisme qui a établi des règles absurdes.
Les hommes eux, doivent simplement apprendre à reconnaître l’orgasme qui est
différent de l’éjaculation et apprendre aussi à jongler avec la gestion de leur
énergie, à savoir quand il est bon ou non de se lâcher.
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