vendredi 13 juillet 2012

Jing Qi Shen De la matière au spirituel

La trinité révélée dans le corps est un concept qui colle bien avec l’idée que nous avons un corps physique, un corps émotionnel et un corps spirituel.

Le Jing est l’essence, les hormones, la semence ou la graine qui contient les informations de l’espèce qui va se développer.

Le Qi est comme le vent, il est invisible mais on peut voir ses effets, le palper sans le saisir, le goûter sans le fixer, le sentir de l’intérieur et l’entendre dans la profondeur du cœur. Le Qi est l’émotion universelle qui partage sa puissance dans la manifestation climatique de la nature.

Le Shen nous rapproche du mystère et du vide. C’est un principe organisateur, c’est la conscience et l’observateur. L’esprit est directement issu de la vibration primordiale qui provient du vide.

Le vide c’est le Wuji qui est l’absence de polarité ou ce qui engendre le yin et le yang. On peut aussi l’appeler le Tao ou Dieu. C’est la vacuité ou la graine de divin qui existe en chacun.

La philosophie orientale a tendance à révéler la divinité qui existe à l’intérieur alors que les religions monothéistes comme le judaïsme, le christianisme et l’islam nous ont incités à chercher le Dieu du ciel qui demanderait à ce qu’on se rapproche de lui.

Le voyage vers l’intérieur est plus long que celui qu’on entreprend pour parcourir la vaste étendue de l’univers. Le mental peut voyager à une vitesse infinie, c’est pour cela que nous voyons des étoiles qui sont déjà mortes mais dont la lumière doit encore se déplacer vers nous avant qu’on ne les voie éteintes.

C’est aussi pour cela qu’il est plus facile d’entreprendre le pèlerinage à la Mecque pour se rapprocher de Dieu que de se rendre tout seul à l’intérieur de son propre cœur pour saisir cette partie divine que chacun possède, sans dogme ni religion. La forme pensée collective des musulmans produit certes un effet prodigieux et les merveilles architecturales qui en sont ressorties sont vraiment magnifiques, néanmoins cela reste matérialiste et ces vestiges ne sont pas éternels. Il s’agit d’un effet d’égrégore tout comme les Saints, le Christ ou autre personnage élevé au degré de divinité. La hiérarchie est une affaire de chair et nous devons comprendre que l’alchimie du Qi gong est à la portée de chacun et que dans cette dimension nous sommes tous Dieu en personne, qui évolue en même temps dans des univers parallèles.

Le Jing (essence) nourrit le Qi (énergie) et le Qi nourrit le Shen (esprit). Avec cette idée on aborde le travail alchimique qui permet l’élévation de l’être incarné. Mais la matière est une conséquence de l’esprit, ce qui veut dire que dans la création universelle cela fonctionne dans l’autre sens. L’âme s’incarne dans la matière en commençant par la septième porte (chakra couronne) vers le bas et se condense vers l’élément solide qu’est la terre. Dans le processus de réalisation de l’être on apprend à ressentir les chakras en commençant par le bas alors que la création condense les éléments de haut en bas (vibration, conscience, éther, air, feu, eau, terre).

Le point commun entre la science des quatre éléments indo-européens (air, feu, eau, terre) et les cinq agents taoïstes (bois, feu, terre, métal, eau), est le feu qui correspond au cœur ou au centre.

La capacité neuronale du cœur dépasse celle du cerveau en rapidité et puissance bien que l’on ait toujours crut que le cerveau était le maître absolu de la réflexion. Ceci est justifié pour le mental et l’intellect, par contre en matière d’intelligence ce n’est largement pas le cas.

Pour ressentir la plénitude l’être ou l’intelligence subtile il est nécessaire d’unifier la pensée et le cœur qui est le centre des émotions, et le cœur et le corps afin que la trinité se réalise dans l’être. Les trois Dantian (champ de cinabre) ne font qu’un quand on les aligne (chakras 2,4 et 6), c’est l’ensemble Jing-Qi-Shen qui produit la vacuité ou le bonheur parfait qui est un instant de plénitude où le temps et l’espace n’existe plus.

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